Par Lalaina Andriamparany
Le Courrier des Stratèges : Un groupe de scientifiques, dirigé par un lauréat du prix Nobel, a fait une déclaration mondiale sur le climat. Dans le document en question, ils ont annoncé « qu’il n’y a pas d’urgence climatique ». Selon les 1200 scientifiques et universitaires de renom ayant signé cette déclaration, on a tendance à rendre la science du climat trop politique et les prédictions concernant le réchauffement climatique seraient exagérées… Il faut bien reconnaître que, dans ce débat, les voix “climato-réalistes” ou “climato-sceptiques” sont plus souvent conspuées qu’écoutées.
Pour beaucoup de relais d’opinion et une partie de la communauté scientifique, nous vivons une situation inédite dans le monde : vagues de chaleur exceptionnelles, sécheresse, fonte des glaciers… Or, voilà qu’un groupe, dirigé par un lauréat du prix Nobel de physique (1973), le Pr Ivar Giaver Norway, réunissant 1 200 scientifiques et universitaires de renom a signé la Déclaration mondiale sur le climat (WCD). Elle a été rédigée et discutée par Climate Intelligence, une organisation créée en 2019 par le professeur de géophysique Guus Berkhout et le journaliste scientifique Marcel Crok. Le principal message mentionné dans ce document est le suivant : « il n’y a pas d’urgence climatique ». De quoi attirer sur soi un procès en sorcellerie dans l’atmosphère surexcitée de beaucoup de débats politiques (occidentaux).
Le récit climatique actuel serait absurde.
Dans cette déclaration qui date du 27 juin, les signataires ont lancé un avertissement aux dirigeants du monde. Ces scientifiques dénoncent le fait que la science du climat soit désormais basée sur « des croyances personnelles et des agendas politiques » et non sur des faits scientifiques.
L’un des auteurs de la déclaration, le physicien de l’atmosphère Richard Lindzen, a même qualifié les prédictions actuelles sur le réchauffement climatique « d’absurdes » sur le site britannique The Daily Sceptic.
Toujours selon ce document, la science du climat “devrait être moins politique, tandis que les politiques climatiques devraient être plus scientifiques.” En effet, selon le document, les scientifiques devraient parler ouvertement de ces prédictions non fondées et exagérées concernant le réchauffement climatique. Les politiciens doivent en revanche penser aux coûts générés par l’application de leurs mesures politiques.
Par exemple, le président américain Joe Biden a signé une loi adoptée par le Congrès nommée Inflation Reduction Act. Elle implique notamment de soutenir le développement des énergies vertes en vue de réduire les émissions de CO2 de 40% d’ici 2030. Ce projet de loi va coûter 368 milliards de dollars aux contribuables.
Pourtant, les mesures politiques déjà adoptées n’ont pas permis d’atteindre les objectifs fixés, peut on lire dans le document. A titre de rappel, quand Biden était encore vice-président de Barack Obama, l’administration a subventionné l’énergie “verte” au moyen de subventions fédérales et d’allégements fiscaux.
En 2009, Biden lui-même a annoncé une garantie de prêt de 535 millions de dollars pour l’entreprise de panneaux solaires Solyndra, ainsi qu’un financement de 700 millions de dollars en capital-risque. Les équipements produits devraient alimenter plus d’un demi-million de foyers en électricité. Malheureusement, l’entreprise a déposé le bilan deux ans plus tard.
A noter qu’en 2021, Steven Koonin, sous-secrétaire d’État à la science au sein de l’administration Obama, a publié un livre intitulé Unsettled dans lequel il affirme que :
“la science est insuffisante pour faire des projections utiles sur la façon dont le climat changera au cours des prochaines décennies, et encore moins sur les actions que nous devrons entreprendre.”
Steven Koonin, Unsettled.
Le réchauffement climatique n’est pas un fait nouveau.
Selon les signataires, il existe une grande différence entre les faits réels et les prédictions. La compréhension du changement climatique est erronée. La déclaration affirme que le climat de la Terre varie, avec des périodes froides et chaudes, depuis que la planète existe, et qu’il n’est “pas surprenant que nous connaissions une période de réchauffement”.
En effet, il se trouve que depuis la fin du petit âge glaciaire, au cœur du XIXe siècle, l’augmentation de la température de la terre est largement inférieure aux prédictions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies.
Toujours selon cette déclaration, le réchauffement climatique n’est pas un fait nouveau. Actuellement, le monde fait face à une période de réchauffement et ce n’est pas surprenant.
Selon les signataires, le réchauffement climatique n’intensifie pas les sécheresses, les catastrophes naturelles. Il n’existe aucune preuve statistique « que le réchauffement climatique intensifie les ouragans, les inondations, les sécheresses et les catastrophes naturelles de ce type, ou les rende plus fréquents…Il n’y a pas d’urgence climatique. »
Les scientifiques ont aussi indiqué dans ce document que « le dioxyde de carbone n’est pas un polluant ». Au contraire, c’est un gaz bénéfique pour la nature et l’agriculture. Le dioxyde de carbone est un élément « essentiel à toute vie sur terre », il nourrit les plantes. Ainsi, ces scientifiques sont contre aux mesures politiques visant à diminuer le taux de CO2.
En Italie, le professeur émérite Antonino Zichichi, le découvreur de l’antimatière nucléaire, signataire de cette déclaration a récemment amené 48 professeurs de sciences locaux à déclarer que la responsabilité humaine dans le changement climatique est “injustement exagérée et que les prévisions catastrophiques ne sont pas réalistes”.
En France, selon une enquête réalisée au premier trimestre 2022 par OpinionWay en collaboration avec Primes Energie, “21% des Français sont climatosceptiques”. Cela signifie qu’un Français sur cinq ne croit pas au réchauffement climatique généré par l’homme, dans un contexte où les scientifiques appellent à se préparer au pire avec un réchauffement de 2,7° C d’ici la fin du siècle, loin des 1,5° C visés par l’accord de Paris en 2015. Parmi les personnes enquêtées, 63 % pensent qu’il y a “des sujets plus prioritaires” que le climat, comme le pouvoir d’achat, l’emploi, la sécurité, la santé.